FIAC (1998)

Trop de monde méchant. Des tableaux beaux, laids faussement nouveaux, typiquement bourgeois. La qualité fatigue, surtout la petite qualité abstraite.
Goût du déjà vu.

Sapone remet ses Picasso et ses Hartung.

Chaque année, à la FIAC, il y a quelques astuces qui me plaisent. Il y a deux ans j'avais aimé le tableau qui clignait de l'oeil. Cette année, seul stand étonnant, Witty D'usser avec Maurice Blassyld . C'est ou bien une farce, ou bien un Sarkis, ou bien du Beuys réchauffé mais ça étonne dans son petit coin.

Di Rosa fait de la peinture laquée qui ressemblent à de la décoration pour un restaurant chinois où on servirait du canard laqué. Je préférais sa période "art modeste". En ce moment on le voit partout à la télévision. Il représente l'artiste de gauche populaire, si non populiste, le pendant possible à une avant garde élitiste.

Bruce Nauman présente un genre de "transparence sous Picabia".

Basquiat, l'artiste qui avait tellement peu produit et qui est mort jeune : on en voit partout.

Name June Paik une machine à vidéo, une des meilleures choses de la Fiac.

Bronstone expose Mayaux: rigolo et mieux présenté qu'à la Station. Mérite un 5/10

Lucien Durand surveille son ancien stand. Les trois lampes qui éclairent le tableau d'un de ses artistes sont plus drôles que le tableau qu'elles éclairent.

A la Galerie Klocker ils ont fait venir un groupe de Rap qui donne un souffle frais.

Chez Krinzinger, un Natacha Lesueur est accroché au mur. Je lui demande le prix et elle en annonce trois différents : 24, 14 etc. Il y a un petit attroupement autour d'une vidéo dans laquelle Nietch, "l'actionniste" viennois tue un boeuf. (ça avait mis Brigitte Bardot en colère)

Ben Je suis content parce qu'on me voit un peu partout. La meilleure pièce est exposée chez Lebon "J'aime la vérité". Fleiss m'annonce : j'ai fait la première vente en vendant le tableau : vrai/faux.

Je croise Orlan dans le stand de Ricard. Elle n'est pas du tout contente avec l'organisation de la MAC de Vienne. Moi non plus. C'est aussi là que j'entends la chose la plus méchante sur la FIAC : la Fiac ressemble de plus en plus à Art Jonction. Pour Art Jonction c'est un compliment, mais pas pour la Fiac. Il y a du tout de même du vrai.

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