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NICE EST SUR UNE FAILLE

2006-02-20
A Nice bouge
c'est normal on est sur une faille
Et pas d'art sans faille
Les événements et les énergies se bousculent

JEUDI A 18 H A LA STATION 10 rue Molière
Jean Baptiste Ganne présente ses amis d'Amsterdam
L'expo s'appelle
el Albergue holandés
Il va y avoir un Énorme tas de foins
Un bouquet de fleurs retournés
Et une voiture dans le sable
Rencontre L'auberge, qui d'espagnole devient ici batave, « El albergue holandés », c'est le lieu du possible et de l'inattendu où se croisent les activités les plus diverses et les plus éloignées. C'est un endroit où les collisions et les accidents de sens sont possibles. On y rencontre le monde et l'on y prend ce que l'on en veut. Cette auberge hollandaise, c'est ce lieu où j'ai rencontré ces artistes, ou pour être plus précis, leurs pratiques.
Le désir de partager et de confronter ces pratiques constitue la base de ce projet. Cette auberge se peuple d'artistes d'origines très diverses : un anglais (Ryan Gander), un américain (Dustin Larson), un croate (Tomo Savic-Gecan), deux néerlandais ( de Rijke / de Rooij) et un organisateur français (moi-même).
El albergue holandés avec Ryan Gander, Jean-Baptiste Ganne, Dustin Larson, Tomo Savic-Gecan, de Rijke / de Rooij.


JEUDI AUSSI IMPORTANT APERO AVEC LOUIS PASTORELLI ET NUX VOMICA CHEZ ANTOINE rue de la préfecture Dans le cadre DU GRAN FESTIVAL du pois chiche de DOTTI

PUIS DIMANCHE IL NE FAUT SURTOUT PAS RATTER CARNAVAL AU SESAMO 35 rue fontaine de la ville A 18 HEURES
Il faut venir DEGUISER cela se passe au quartier Riquier

Beaucoup dans le monde dit de l'art contemporain à Nice
ne connaissent pas la trajectoire du groupe Nux Vomica
la voici raconté simplement par Louis Pastorelli

« Au début, Nux Vomica était un groupe de peintres,
qui s'étaient réunis parce qu'il n'y avait pas d'espace d'expression à Nice,
c'est à dire qu'il n'y avait pas de représentation
d'une certaine réalité,
dans les galeries ou des les milieux officiels.
Notre spécialité, c'étaient les affichages sauvages.
Tout le monde s'en foutait un peu,
donc, on a essayé un peu plus de construire.
La contruction, elle s'est faite en occupant un endroit.
C'était un hangar, dans un endroit populaire (Saint Roch).
Un endroit qui permettait de regrouper un peu tout le monde.
Les gens étaient dans leur coin,
ils critiquaient, mais rien ne se passait.
Donc, au lieu de critiquer,
il fallait faire l'inverse, construire.
Construire avec les moyens qu'on avait.
Ca s'est donc passé à Saint Roch,
un quartier qui, culturellement, est resté assez niçois.
Il fallait y amener une activité,
au même titre que toutes les activités du quartier,
une activité quotidienne, qui était la peinture.
Aussi, pour essayer de sortir de ce carcan,
de ce milieu de la peinture hyper fermé,
et de l'ouvrir sur les sur les gens, en mélangeant les gens.
Aussi bien les critiques d'art
que les gens de la Villa (Villa Arson),
ou la femme qui en faisant ses courses, venait voir, entrait.
Au début, il y avait Momo (Maurice Maubert),
Jean-Luc Migliore et Louis Pastorelli.
Après il y a eu un tas de peintres
qui ont fait d'autres truc par la suite.
Une fois qu'on a bien avancé cette activité,
on a commencé à faire "Portes ouvertes".
Au lieu d'organiser un vernissage,
un truc assez coincé,
on avait envie de faire un moment de fête.
On a pensé prendre une fête traditionnelle,
et la célébrer à notre manière. En prenant le Carnaval,
ou la fête des Mais, on a été confronté à la musique.
Quelle musique faire à Saint Roch, en 1990,
qui correspondait à ce qu'on aspirait,
c'est à dire parler aux gens, raconter ce qu'on vivait,
utiliser la Langue (niçoise).
Parce que dans la peinture,
on peut utiliser tout un tas de signes.
Ici, il y a une esthétique, ici, il y a de la couleur.
Mais pour la langue, le meilleur,
c'est de la parler ou de la chanter.
Avec la musique, avec les textes,
on pouvait traduire tout ça.
C'était un autre moyen, quelque chose de supplémentaire.
On cherchait donc une musique,
et on a trouvé. C'est une base rythmique,
le témoignage sonore d'un moment.
C'est redonner la priorité à la parole, au son,
et à l'ambiance,
plus qu'à quelque chose de seulement musical.
C'est un esprit.
Tout en continuant la peinture,
on a commencé à faire des concerts,
et puis il y a eu les repas de rue, tout ça.
Le but n'est pas de recréer un centre à Saint Roch,
le but, c'est de dire aux gens de se prendre en main.
Essayer de se rencontrer.
Aujourd'hui, on a tendance à rester un peu cloisonné chez soi.
C'est pour que les gens se parlent,
pour que différents milieux se croisent,
les jeunes, les vieux, ceux qui aiment le rock,
ceux qui n'aiment pas le rock, ceux qui aiment ci,
ceux qui aiment ça.
Tout un tas de gens différents ont été appelés
à faire le carnaval,
plein de gens se sont reconnus, associés,
et maintenant, le carnaval,
c'est le Carnaval de Saint Roch.
Pour redonner aux gens l'envie de faire par eux mêmes.
Pas qu'ils soient pris en charge par une structure,
la Mairie ou autre, mais qu'ils proposent eux.
Louis Pastorelli.2006

Ps de BEN (VOUS VOYEZ JE NE PARLE PAS QUE DE MOI)

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