LE CACHEMIRE - Imbroglio

René Duran


La poudrière du Cachemire

Le Cachemire a 220.000 kilomètres carrés. Le Cachemire est deux fois et demi moins grand que la France, il est peuplé de 10 millions d’habitants. Le Cachemire se trouve à l’extrême nord de l’inde, dans l’Himalaya. Sur le plan de sa situation ethno linguistique, la langue principale est le Cachemiri qui concerne les trois-quarts de population assez correspondante à celle de la religion musulmane ; est également parlé l’Ourdou par environ 1 million de personnes dans la frange pakistanaise du Cachemire, les locuteurs de l’Ourdou se trouvent à cheval entre le Cachemire et le Pakistan où ils sont 9 millions ; une autre langue du Cachemire, le Dogri, se parle par le Hindous de sa zone indienne par environ 800.000 habitants ; au sein de sa frange indienne, existe aussi le Ladki ; sans oublier le Thibétain (300.000 personnes) dans la zone chinoise. Collant relativement avec la diversité linguistique, faut donc ajouter le clivage reli-gieux où, les Musulmans, les Hindous, les Bouddhistes sont en présence.

Ses conflits interminables

Plusieurs guerres durent au Cachemire depuis 54 ans. Ces guerres sont diversifiées ainsi que complexes. Elles se superposent avec différentes causes. Elles ont commencé au moment de la décolonisation de l’Inde par l’Angleterre, concrétisée par la partition du Cachemire entre l’inde et le Pakistan. Pendant la colonisation anglaise de l’Inde, le Cachemire avait été administré par les maharadjahs du Cachemire. A signaler, par ailleurs, l’occupation de la partie cachemirienne du Thibet par la Chine à partir de 1962 en conclusion de la guerre sino-indienne.
Il y a eu des guerres entre l’inde, le Pakistan ainsi que la Chine par rapport au Cachemire. A part ça, des groupes modérés ainsi que violents plutôt laïques luttent pour l’indépendance du cachemire. Ils se sont surtout développés depuis une dizaine d’années, ont bénéficié du soutien d’une bonne partie de la population Cachemiri ; toutefois avec des réactions mitigées parmi les autres peuples qui le composent. Soutenus par le Pakistan, en contradiction avec les groupes indépendantistes, se battent en faveur du rattachement au Pakistan des mouvements d’obédience musulmane. Lesquels sont souvent traversés par un fondamentalisme proche des Talibans. Les conflits entre les groupes indépendantistes et les mouvements en faveur du rattachement au Pakistan, se traduisent par une guerre civile larvée mais prolongée. Qui a lieu dans la zone indienne. Quant à la Chine, elle défend le statu-quo d’accord avec l’inde après avoir fait la guerre contre elle en 1962, répétons-le.

René Duran