-> EXPLICATIONS :

 

Le "statement" de base de cet espace est que tous les peuples du monde (toutes les langues) vivent en l'an 2000 leur contemporanéité et qu'ils ont donc tous le droit de participer avec leurs apports et différences du moment, à ce qu'on appelle l'art contemporain.

Donc, ceux qui ont voulu et continuent à vouloir réserver le statut d'art contemporain aux seuls artistes et œuvres issus des analyses et réflexions des pouvoirs centraux indo-européens ne font, à mon avis, que de l'impérialisme culturel qu'il faut combattre

Dans cet espace physique de 7 mètres sur 5 mètres de la Biennale de Lyon 2000, j'ai voulu défendre, pour l'hexagone, l'idée d'un droit à une contemporanéité artistique des peuples Basque, Breton, Corse, Occitan, Catalan, Alsacien.

Cette contemporanéité n'est pas un repli archaïque sur soi mais, au contraire, une ouverture sur le monde, construite à partir de la liberté conquise d'être soi-même et de produire son "nouveau" à partir de ses propres racines dans le respect de toutes les autres cultures.

Il y a donc pour cela deux ordinateurs branchés en permanence l'un sur un Site théorique défendant une vision pluri-culturelle du monde et l'autre sur une page d'accueil permettant de communiquer avec les centaines de Sites qui luttent pour le droit des peuples Basque, Corse, Occitan, Alsacien et de disposer de leur destin culturel. Sur le mur du fond, une grande carte de 3mx3m délimitant les peuples et les langues de l'hexagone.

À ce propos, je remarque avec plaisir que sur Internet, les associations défendant les cultures dites minoritaires sont de plus en plus nombreuses. On peut ainsi aujourd'hui, devant son ordinateur, retrouver en quelques minutes les Maoris, les Basques, les Bretons, les Inuits, les Tamouls etc., et découvrir qu'ils veulent tous une plus grande décentralisation qui leur permettrait de gérer leur destin culturel.

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