NICE - CULTURE - DEBAT A LA VILLA ARSON - 2004-09-27

Ceci n'est pas un poème bien que tout soit poésie
mais Ben qui se demande
comment répondre le 8 octobre à la question

" QUELLE RELATIONS VOYEZ-VOUS AUJOURD'HUI, ENTRE NATION, CULTURE, IDENTITE D'UNE PART ET ART CONTEMPORAIN D'AUTRE PART ?

Oui je suis un peu angoissé pour le débat autour de l'expo Shake de la villa Arson le 8 octobre a 18 heures
dont je crois que je vous ai parlé il y a deux ou trois jours dans ma dernière news letter

En revenant de Paris dans l'avion j'écris donc ceci :
"Je me souviens en 1979 quand j'ai proposé un numéro spécial d'Art Press à Catherine Millet sur le sujet IDENTITE ET -ART CONTEMPORAIN (N° 26) face à un art contemporain qui était cosmopolite et Américain, le débat se résumait à : identarisme = archaïsme rétrograde etc.

Aujourd'hui on ne peut pas ouvrir une revue ou un journal de politique extérieure sans être confronté au thème du, du multiculturalisme, du pluri-culturalisme, du mondialisme et de l'identitarisme. souvent pour parfois contre

De Documenta à la Biennale de Venise et dans beaucoup d'expos internationales, les curateurs s'intéressent au sujet mais (d'après moi) continuent a tourner autour du pot avec un "donner a voir " qui noie le poisson.

J'aurai aimé que l'expo Shake secoue le cocotier et c'est la raison pour laquelle je pense que c'est une bonne idée de la part des organisateurs d'avoir proposé un débat et encore mieux de ne pas vouloir confiner ce débat à cinq ou six bons spécialistes, intervenants mais d'avoir demandé à tout le monde, y compris à vous, de participer en envoyant votre réponse à la question du débat posée :

" QUELLE RELATIONS VOYEZ-VOUS AUJOURD'HUI, ENTRE NATION, CULTURE, IDENTITE D'UNE PART ET ART CONTEMPORAIN D'AUTRE PART ? ".

réponses qui seront affiché a l'entrée du débat conférence

Par contre c'est vrai j'ai peur que les réponses partent en eau de boudin. Donc je tiens, peut-être à tort, à souligner ce qui, d'après moi, dans ce débat est le noeud du problème, l'abcès à crever reste :

Est-ce qu'un peuple opprimé dans sa langue, sa culture, peut décemment avoir un art contemporain sans au préalable avoir conquis son indépendance politique ?

ou encore : peut-il y avoir un art Occitan, Basque, Corse, Kurde, Dogon, Méo contemporain non "paternalisé" sans que le peuple en question contrôle et gère son destin culturel c'est-à-dire soit indépendant ?

ou encore : peut-on séparer art contemporain de langue, peuple et culture ?

80 à 90 % des artistes, quand on parle art contemporain et identité, récusent tout art national ou identitaire au nom d'un melting pot uniforme. Ont-ils raison ou tort ?
Et de l'autre coté souvent les défenseurs d'une langue d'une culture en danger rejette l'art contemporain le considérant véhicule d'un impérialisme culturel qui les occulte

Autre question :
Peut-on échapper en art à la loi du plus fort ?

C'est à toutes ces questions que le 8 octobre nous allons apporter des réponses.

Ben

Ps - j'allais oublié - il est important que dire que
lorsque l'art contemporain s'occupe de nationalisme et d'identité cela vehicule une contradiction dans la mesure ou l'art contemporain par essence, ( est d'être et de faire nouveau ) et l'identitarisme est (la défense de ce qu'on est et qui fut )

C'est pour cela, entre autre, que je considère important dans ce débat que l'on puisse avoir le point de vue des nationalistes Basques Bretons Corses Amerindiens Meos Kurdes Hopis Mapouches, Berbères Coptes etc etc autant que celui des universalistes
Au fond ce débat opposera peut être le point de vue du "critique d'art contemporain qui préfère débattre du contenu formel des oeuvres, a celui qui des ethnologues qui s'intéresse aux peuples qu'on occulte en leur ôtant leur langue, leur culture et donc aussi leur avant garde.

Il y a en France une centaine de publications, qui défendent les cultures minoritaires : Land un Sproch, en Alsace, des revues Corses, des revues Basques dont Embata des revues Bretonnes dont Le Peuple Breton, la Linea Imaginot à Toulouse avec Sicre, le Lugar en Occitanie etc. La vision et la position de toutes ces revues envers le concept d'art contemporain n'est pas clair, ni celle d'Art Press ou de Beaux Arts Magazine et pourtant ces revues contiennent l'envie de voir survivre leur culture, leur langue et leur art contemporain face au melting pot du marché de l"art C'est pour ça que il est important de leur avoir posé la question et d'avoir leur réponse

Venir donc le 8 octobre a 18 heures ou envoyer votre participation

la Villa Arson 20 rue Stephane Liegard
Nice
ou a
christelle alin <alin@villa-arson.org>

ou a moi "ben" 103 route de st pancrace nice 06100
par fax 0492098033
ou email ego@ben-vautier.com
voila
a bientot
BEN

PS - encore un Ps pour vous dire que si vous recevez ce courrier en double c'est que je l'envoie a mes deux listes "art" et "Occitanie" et que vous figurez peut être sur les deux


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