POLITIQUE INTERNATIONALE - BEN ECOUTE LES NOUVELLES ET RUMINE - 2006-07-19


j'ecoute je regarde la telle ça parlent d'un conflit
un conflit classique
si tout dépend du plus fort l'envahisseur, le dominateur, a toujours raison.
Et il n'aura tort que s'il est battu par des anciens dominés devenus dominateurs.
Dans ces conditions il vaut mieux être dans le camp des dominateurs

Et dans ces conditions l'Occitanie n'a aucune chance de survie à moins qu'elle se batte, qu'elle se réveille, qu'elle ait des morts.
Dans ces conditions sur les 6000 langues et peuples qui habitent ce monde 3000 sont voués à disparaître et il vaut mieux être un Custer qu'un Indien Apache qui le combat
Dans ces conditions c'est normal qu'à France Culture ils occultent les minorités culturelles du pays dans leurs débats
Il vaut mieux être blanc que noir
Il vaut mieux être militaire que peintre
Il y a donc quelque part une croisée des chemins

C'est surtout au niveau des politiques extérieures que tout se joue
Le ministre des affaires étrangères se réveille le matin, va au bureau et pense : « pour la survie de l'ethnie dominante que je représente je dois agir comme ceci... : a) m'armer
b) affaiblir l'autre c) étendre mon pouvoir d) ne pas perdre mon influence sur l'autre e)...

Ce même ministre des affaires étrangères peut se lever le matin, arriver au bureau et penser : pour la survie de l'espèce humaine, la diversité étant une richesse positive, je dois céder aux mouvements de libération, je dois les reconnaître, je dois négocier et dialoguer
Je dois me mettre à leur place.

Les deux propositions commencent par : pour la survie de mon groupe ...

On pourrait alors imaginer que la proposition 1 soit à courte échéance dans la mesure qu'elle ne retient comme action possible que ce qui permet à la survie de l'ethnie dominante tandis que l'option 2 concerne toute l'espèce humaine et même toutes les formes de vie sur la terre

Mais revenons sur terre. Quand on écoute les nouvelles le matin qui nous parlent d'un conflit distinct ou un problème de population dominants/dominés au Sri Lanka, en Afghanistan, en Irak, en Tchétchénie etc., notre réaction à ce qu'on entend va pencher ou bien vers une vision fataliste dans laquelle l'oppresseur est dans son droit ou alors dans une vision où on se sent solidaire de l'opprimé au nom du droit des plus faibles à la survie
L'important est d'après moi que si on opte pour la deuxième version, il ne faut pas que ça soit de l'hypocrisie démagogique où on est quelque part persuadé que la loi du plus fort finira par l'emporter mais qu'on se sent mieux en jouant au généreux défenseur des faibles

Si l'humanisme n'est qu'une comédie il faut la démasquer

C'est ce que parfois le « dit » fasciste fait quand il dit : la nature humaine est faite pour la guerre.
Si j'ai décidé de faire à nouveau le point sur ce noeud gordien sur la loi du plus fort ou la loi du plus juste c'est parce que l'analyse historique en dépend.

Napoléon, esclavagiste ? génocideur ? ou héros du Code Civil et du centralisme français ?

Hitler nationaliste Allemand luttant contre un injuste pacte de Versailles ? ou impérialiste génocideur, raciste, voulant asservir les autres au peuple Allemand ?

Ce qui nous porte à un second pallier de l'analyse historique : le vainqueur est innocent le vaincu est coupable.

De Gaulle ne sera pas condamné pour le massacre de Sétif le 8 Mai 1945, Mitterrand pour avoir poussé les Hutus à massacrer les Tutsis au Rwanda, l'Angleterre pour avoir bombardé Dresdes, Sharon pour Sabra et Chatilah, etc etc
Parce qu'ils sont dans le camp des vainqueurs.

Mais je refuse d'être pessimiste. J'opte même pour un humanisme mondialiste où les égoïsmes nationaux se dissolvent dans une logique d'égoïsme mondial universel à partir du moment où il y a prise de conscience de la part du plus faible comme du plus fort que de ne pas prendre la voie de la diversité mène à une moindre chance de survie
pour tous.

Alors à partir de cette vision je remets le couvert du droit de tous les peuples, c'est-à-dire langues et cultures à gérer leur destin culturel et politique dans le respect des autres et je considère que leur lutte armée ou pacifique (si possible) pour atteindre ce droit est justifiée. Donc, je prends position pour la lutte des Kurdes à gagner leur autonomie par rapport aux Bassistes Irakiens mais aussi je suis pour les Bassistes qui luttent contre l'impérialiste Américain.

Je rédige tous ces droits dans une charte que je défends à partir d'arguments axiomatiques.

Voilà encore une tentative de résoudre certaines contradictions

Les contradictions sont pléthores.
Quelques exemples : les effets positifs du colonialisme
Les USA claironnent du matin au soir qu'ils veulent apporter, presque imposer, la démocratie aux autres mais où est la démocratie si elle est imposée par la force ?
Contradiction
Où est la démocratie quand les USA acceptent le résultat des élections à condition qu'il n'apporte pas au pouvoir des partis qui ne leur sont pas favorables ?

2006
Début de l'année. Il est temps pour moi de faire le point sur mon engagement artistique et politique.
Ne plus avoir peur de dire ce que je pense par peur du pouvoir dominant
Il est très difficile de se mettre vraiment à la place de l'autre

L'Occitan qui veut survivre avec sa langue et sa culture et qui se trouve en situation de dominé comment voulez-vous qu'il se mette à défendre le droit à la langue et à la culture de communautés externes : Gitans, Berbères, Arabes qui se trouvent sur son propre territoire linguistique quand lui même n'a plus la maîtrise de sa propre langue ?

Logiquement en tant qu'ethniste humaniste il dit : je suis pour toutes les cultures. Mais dans son propre quartier
il va dire : je veux ne pas perdre le droit à parler ma propre langue.
S'il était maître de sa langue et de son destin culturel, ne pas accepter l'autre serait condamnable mais n'étant pas maître de sa culture, je ne peux pas le condamner. L'autre alors devient une oppression de plus.



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