BELGIQUE (élections) 1989
Exactement comme l'ethnisme l'avait prévu il y a 30 ans (et à l'époque on riait de nous), la Belgique se divise lentement mais sûrement, linguistiquement en deux et même en trois, si l'on compte la minorité allemande. Il y aura bientôt deux Belgiques, une Flamande et une Française.
BICENTENAIRE (Juin 1989)
Vous vous souvenez peut-être de la célébration du bicentenaire de la création de l'Australie. La télévision française nous avait surtout montré, à l'époque, la manifestation de protestation des aborigènes.
Je me demande donc pourquoi il n'y aurait pas en France, un défilé contre le bicentenaire avec des Basques, des Bretons, des Catalans, des Occitans (c'est aux associations d'organiser cette manifestation).
Au lieu ce ça on a eu droit à un cortège bâtard, fait par Goude, dans lequel les Basques, les Bretons, les Corses ont défilé déguisés et ridicules en jouant la même musique c'est-à-dire en reniant leur propre identité. Quelle farce !
BIEN ETRE (et bonheur )
Si un individu ou un groupe d'individus éprouvent du bien-être à se rouler dans la poussière ou à vivre nus, dans la mesure où ce bien-être ne gêne pas physiquement celui d'autres individus, il y a là droit légitime à la différence, et le lui refuser serait faire preuve d'ethnocentrisme. Ainsi parmi les millions de voies différentes de survie, on peut concevoir des rapports différents à la propriété, à l'argent, à l'économie, à la notion de progrès etc… L'ethnisme trouve légitime qu'une ethnie fasse le choix de refuser les soit-disant bienfaits de la civilisation occidentale : le tourisme ou l'industrialisation.
S'il fallait placer par ordre d'importance, les concepts de civilisation, progrès technologique, coefficient de savoir, pouvoir militaire et bien-être, ce serait les notions de bien-être et de survie qui viendraient en tête. Les trois autres n'en étant que des sous-produits.
Le seul emploi du temps naturel de l'homme étant de réussir le plus agréablement possible sa survie.
BIEN ETRE (et culte de la différence )
Derrière toute activité humaine, il y a une recherche de bien-être, née d'un besoin de survie : admettre la différence de l'autre consiste à admettre que sa recherche de bien-être puisse passer par des voies différentes que la sienne. Si un homme du Sud a besoin de faire une sieste, c'est parce qu'il a chaud et que ce repos de l'après-midi est devenu une marque de son mode de vie, donc de sa culture. L'homme du Nord, à la même heure, poursuivra son travail. Dans l'un et l'autre cas, la situation n'est ni valorisante ni dévalorisante. L'ethnisme affiche un respect total pour la différence dans la recherche du bien-être.
BIEN-ETRE (et consommation )
Une des constantes de l'espèce humaine étant sa capacité au changement dans la mesure où la société de consommation n'a pas apporté pour certains la situation de bien être escomptée, on peut s'attendre à ce que certains peuples remettent un jour en question cette société de consommation et cherchent une autre voie à ce bien être.
Cette autre voie sera-t-elle spirituelle ? politique ? je ne le sais pas mais on peut d'ores et déjà, faire les hypothèses suivantes :
plus de liberté d'expression, plus de droit à la différence,
plus de décentralisation.
BILINGUISME (France)
Croire que c'est en imposant aux Basques, aux Corses, aux Bretons, aux Occitans etc l'interdiction de leur lanque en rendant obligatoire l'usage exclusif de la langue française, que la France s'agrandira et s'épanouira est une erreur. Au contraire, le rejet des langues culturelles se traduit, pour leurs locuteurs naturels, par une frustration et une diminution de leur dynamisme.
Si la France, demain, décrétait le bilinguisme à l'école permettant que soient enseignés le basque, le corse, l'occitan, le catalan, le breton sur leur territoire respectif, l'échec scolaire reculerait et le dynamisme économique et culturel de ces régions serait multiplié par quatre.
L'Alsace, où le bilinguisme est presque la règle, est une des régions la plus avancée de France.
Il en va de même pour le Canada où toutes les expériences de bilinguisme à l'école ont donné des résultats étonnants pour combattre l'échec scolaire.
BIRMANIE LES KAREENS (sept 88)
On parle beaucoup des émeutes et de la révolte en Birmanie. Je me demande si cette révolte aidera ou non les Kareens ainsi que les autres minorités territoriales de la Birmanie ou s'il s'agit seulement d'un règlement de compte entre Birmans de gauche et de droite ; dans cette éventualité, le vainqueur, quel qu'il soit, (toujours ethnocentriste) continuerait à opprimer les Kareens et les autres minorités de l'Etat Birman.(cf atlas )
BRETAGNE NOMS EN BRETONS (juillet 89)
Les Bretons barbouillent les signaux des noms de rues ça coûte cher à l'état, ils demandent que tous les noms soient écrits en français et en breton.
La télé nationale a l'air contre ces actes et parlent de vandalisme, du prix pour repeindre les panneaux. Pourtant quand il s'agit du Québec leur opinion est différente.
Les Occitans pourraient faire de même mais ils ne sont pas d'accord sur l'orthographe. C'est dommage. Par exemple pour Nice il y aurait aussitôt une dispute pour savoir s'il faut écrire Nissa ou Niça.
BURUNDI (1988)
Il y a eu ces jours-ci des massacres ethniques au Burundi entre les Tutsi et les Hutu. Aussitôt un certain public est reparti dans son couplet favori : "Vous voyez, en Afrique ce sont des sauvages, dès que nous partons ils se battent entre eux !"
Ce qu'on ne dit pas c'est que non seulement les frontières du Burundi ont été entièrement fabriquées et tracées en dépit du bon sens par les colonisateurs européens mais que l'animosité existant entre les deux ethnies Tutsis et Hutus a été fabriquée et entretenue par les Occidentaux. La solution ethniste passe donc par le droit à l'autodétermination des ethnies en conflit et par le partage du Burundi à partir du seul critère linguistique. (Voir Atlas)
LA BOMBE ET LE TIERS MONDE
Il n'y a aucune raison valable pour que la France, l'Angleterre, la Chine ou Israël ou acun autre etat puissent considérer légitime de posséder la bombe atomique et qu'il refusece droit à l'Algérie ou au Brésil. Je ne vois pas l'Algérie en train d'attaquer la France mais je la vois en train de dire à la France : attention nous avons la bombe si vous décidez d'une politique d'oppression envers les arabes on peut se défendre.
A propos de non prolifération de la bombe atomique, les pays du tiers monde risquent d'annoncer tous ensemble que si d'ici dix ans les grandes puissances n'ont pas désarmé, ils se sentiraient libérés de tout engagement de non prolifération.